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Entretien avec Guillaume Nguyen, cardiologue à EMC

Dernière mise à jour : 9 sept. 2022

Pouvez-vous nous parler de l'European Medical Centre ?


Nous sommes une petite clinique essentiellement spécialisée en maladies cardiovasculaires et maladies métaboliques, c’est-à-dire le diabète, l’hypertension artérielle, les troubles de cholestérol, la dyslipidémie, la tyroïde, etc. Essentiellement, tout ce qui est en rapport direct avec la cardiologie. Auparavant, nous faisions d’autres activités, plus de médecine générale et d'ORL. Grâce à l’ancienneté de la clinique et à la mienne, nous avons des patients qui nous suivent depuis 15 ou 10 ans par exemple, mais qui ont d’autres problèmes, autres que la cardiologie. On fait effectivement le suivi de ces patients donc cela devient de la médecine générale ou de la médecine interne, mais uniquement sur nos patients habituels, les amis. Nous faisons uniquement des consultations externes, sans hospitalisation. 


Quelles sont vos missions ? 


Nous avons trois pôles : le pôle pharmaceutique, le pôle médical/consultation et le laboratoire d’analyse médicale.

Nous avons une trentaine d’employés au laboratoire. Nous faisons globalement tous les bilans sanguins, généraux ou spécialisées, assez pointues. Nous avons aussi la pharmacie, qui est plus axée sur les médicaments pour les maladies métaboliques, mais nous sommes bien évidemment en mesure de délivrer n’importe quel médicament. Nous proposons aussi un service à domicile qui gère en particulier les bilans de santé. Nous envoyons une infirmière directement à domicile, en général le matin car le patient doit rester à jeun. Cela permet un gain de temps aussi bien pour nous que pour le patient : plus de déplacement et de prise de rendez-vous pour eux, uniquement une consultation pour le suivi. Nous devons suivre par bilan certains de nos patients, mais ils n’ont plus besoin de se déplacer uniquement pour cela. Également, pour les personnes âgées, à leur domicile, nous pouvons faire plus qu’un simple bilan, nous pouvons poser des électro cardiogrammes, des enregistreurs cardiaques, de tensions artérielle etc. Nous avons aussi tout un tas de gens qui ont besoin d’un bilan pour telle ou telle raison, mais qui n’ont pas forcément besoin de voir un médecin, nous organisons les prélèvements à leur domicile, nous leur communiquons les résultats et nous leur donnons des conseils médicaux, des orientations. Notre pôle à domicile est très pratique, comme c’est nous qui nous déplaçons, vous ne pouvez plus dire que nous sommes loin.


Avez-vous créé cette clinique seul ? Quel était votre état d’esprit et pourquoi avoir choisi le Vietnam ?


J’ai déjà vécu au Vietnam en 2001 lorsque que je travaillais pour l'hôpital Français Vietnamien, après deux, trois ans, j’ai souhaité partir. Je ne voulais pas forcément partir du Vietnam même si à la base, je n’avais pas prévu de rester, tout se passait bien avec les patients. On m’a aussi demandé de rester, donc je me suis dis pourquoi pas, mais par contre dans ce cas-là, il fallait que je fasse quelque chose moi-même. C’est pour cela, qu’avec une amie, qui est pharmacienne, française d’origine vietnamienne, et moi-même métisse, nous avons décidé d’ouvrir cette clinique. À l'époque avec certains papiers, il était encore possible pour les personnes d’origine vietnamienne d’obtenir les droits de pouvoir avoir notre propre licence. Cela n’a pas été compliqué pour nous de louer un centre libéral ; nous sommes étrangers, mais nous avons un statut vietnamien. 


Que pensez-vous du niveau de prestation au Vietnam ? Du niveau de formation ?


Au Vietnam, la formation théorique est très bonne, il n’y a pas grand-chose à dire, les étudiants vietnamiens en médecine, en tout cas, sont très motivés et assidus. Il n’y a pas de problème de connaissances. La formation pratique, comme nous la concevons en médecine à l’étranger, passe essentiellement par des stages, des centres de formations. A ce niveau-là, les étudiants vietnamiens n’ont pas la chance d’avoir les centres de formations et stages comme nous pouvons avoir à l’étranger. D’un point de vue pratique, ici, ce n’est pas la meilleure formation possible cependant chaque année les choses progressent, car le pays change énormément. Au niveau de l’offre médicale, ici, à mon avis, c’est mieux qu’il y a 15 ans, indéniablement, mais ce n’est pas encore extraordinaire, cela n’est pas dû au niveau de formation, mais plus au pays.


Pour finir cet entretien, qu'est ce qui fait votre différence ? 


Nous sommes sur une petite structure, ce n’est pas une clinique prétentieuse qui se veut polyclinique à tout faire. Nous sommes spécialisés même si nous pouvons faire de la médecine générale. Nous avons une médecine de proximité avec les patients, c’est ce qui fait notre particularité, je dirais, nous sommes assez familiaux. Les gens qui viennent nous voir viennent globalement pour ça et aussi pour le fait que je sois Français, car ils savent très bien où ils vont, ils savent que ce n’est pas la même prise en charge. Nous prenons beaucoup de temps pour les gens, il y a beaucoup d’espace (100 m2 par étage), les patients ne sont pas des numéros. Nous les suivons aussi entre plusieurs consultations, car nous avons beaucoup de patients vietnamiens qui habitent en province, à 8-10h de route.

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